SCPI, qui a peur du cycle immobilier ?

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Article Pierrepapier.fr – Par Guy Marty – 27 mai 2024

Le placement en SCPI soulève aujourd’hui de nombreuses questions.

Crédits Photo : Hans Isaacson Pour Unsplash+

Que penser des baisses du prix des parts ?

Que vont devenir les SCPI majoritairement investies en bureaux ?

Les sociétés de gestion ont-elles eu tort de collecter massivement ces dernières années, quand les prix étaient au plus haut ?

Que faut-il faire aujourd’hui : conserver, vendre, acheter ?

Les jeunes SCPI sont-elles les seules à tirer leur épingle du jeu ?

Concrètement, que faire aujourd’hui ?

Je souhaite aborder ce sujet délicat, ô combien délicat. Quand il y a « du bruit et de la fureur », comme le dit Shakespeare, il est temps de réfléchir calmement.

Que se passe-t-il donc sur les SCPI ? Scandale ! Il y a eu des baisses de prix de parts. Et peut-être n’est-ce pas fini. Certaines ont investi depuis des années en bureau, et le bureau va mal. Nous aurait-on trompé ?

Alors, voici un petit exercice de réflexion :

  • Quand les taux d’intérêt montent, les prix des actifs baissent. Simple ?
  • Pourtant, l’immobilier est un actif, donc la hausse brutale des taux d’intérêts lui a donné un choc. Toujours simple ?
  • Et comme les SCPI sont constituées d’immeubles, les prix de leurs immeubles ont baissé, donc aussi leurs prix de parts. Humm… d’accord ou pas d’accord ?
  • Donc il fallait, ou il ne fallait pas, suivre ceux qui recommandaient d’acheter des parts de SCPI ces dernières années ?
  • Et maintenant, que faire ? Là, cela devient plus complexe.

Je vous propose donc de démêler la pelote.

Le choc de la hausse des taux sur l’immobilier et les SCPI

la hausse des taux soulève un paradoxe :

  • Elle a fait baisser le prix des obligations. Cela a même été brutal. Logique.
  • Elle a fait baisser les prix de l’immobilier d’entreprise. Normal.
  • Le logement aussi baisse, tout doucement comme d’habitude. Encore normal.
  • Mais alors, pourquoi la Bourse n’a-t-elle pas baissé ?

Logiquement les actions auraient dû chuter, or elles se portent à merveille. C’est une première dans l’histoire. On peut s’interroger sur ce phénomène étonnant, et combien de temps il va durer. Mais ce n’est pas notre sujet ici.

En revanche, reconnaissons que nous serions moins malheureux dans l’immobilier si la Bourse s’était effondrée de 20 ou 30 % sous l’effet de la hausse des taux. Mais nous devons accepter le monde tel qu’il va, au moment où il va : l’immobilier, lui, a pris de plein fouet la hausse des taux.

La puissance des cycles immobiliers

L’immobilier est un actif tangible. Qu’on ne peut pas acheter ou vendre toutes les minutes sur un ordinateur ou un smartphone. À la différence de la Bourse, ses évolutions prennent du temps. La Bourse subit une météo quotidienne, l’immobilier vit au rythme des saisons. Mais tous deux connaissent des hauts et des bas.

Ceci nous conduit à un paradoxe formidable.

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Droit immobilier
Guy MARTY

Guy MARTY

Speaker, Influenceur

Fondateur Pierrepapier.fr